Institut catholique de Paris (France)
L’impact des religions dans les relations internationales
Aujourd’hui, le religieux inquiète autant qu’il fascine. L’étude des relations internationales ne peut faire l’économie d’une telle caractéristique. Or pour comprendre à juste titre la place véritable du fait religieux, sa montée en puissance depuis 1979 et la Révolution islamique en Iran, il convient de revenir sur le potentiel symbolique du sacré. Nous étudierons alors les grandes étapes ayant façonné la place du religieux et des religions dans les relations internationales, du début des années 1980, en passant par la fin du communisme, touchant à la question du statut de Jérusalem, en abordant la question du terrorisme et en finissant par nous interroger sur la pertinence aujourd’hui de la théorie de choc des civilisations. À la différence de nombreuses autres études sur la question, nous ne partirons pas cette fois-ci des religions elles-mêmes, mais des principales dynamiques qui ont façonné les relations internationales du 20e siècle jusqu’à aujourd’hui. Nous verrons alors comment le religieux s’est progressivement imposé comme une idéologie de substitution à des fins politiques qui structurent jusqu’à aujourd’hui le nouvel ordre mondial. Ainsi, notre propos consistera à comprendre l’articulation entre le religieux et le politique, dans le domaine des relations internationales. Pour reprendre la terminologie de Georges Corm, nous nous demanderons : Peut-on parler d’un retour du religieux dans les relations internationales, ou est-il plus pertinent d’envisager un simple « recours » au religieux ? Cette question posée, il n’en demeure pas moins que le fait religieux s’impose aujourd’hui comme un facteur ne pouvant plus être évacué des analyses géopolitiques. Néanmoins, le religieux est à la fois un système cognitif, un ensemble prescriptif et un musée symbolique qui renforcent son indépendance. Dès lors, les religions entendent progressivement devenir des acteurs des relations internationales.
Histoire du mouvement œcuménique (together with Katherine Shirk Lukas)
Ce cours présentera les initiatives en faveur de l’unité, depuis l’origine du mouvement œcuménique moderne dans le contexte de la mission et de la sécularisation au XIXè siècle, puis ses grandes étapes, en particulier la création du Conseil Œcuménique des Eglises et les accords les plus importants depuis le Concile Vatican II. Nous donnerons les perspectives actuelles de l’engagement des Églises pour l’unité chrétienne et ses enjeux pour la foi.
Théologie œcuménique (together with Katherine Shirk Lucas and Anne Marie Reijnen)
Ce cours à trois voix – orthodoxe, protestante, catholique – présente les méthodes propres au dialogue œcuménique, ainsi qu’une réflexion commune sur les limites et les enjeux du dialogue œcuménique actuel appliqué à plusieurs points de débat théologique. On fournira aux participants des moyens concrets permettant d’assumer des responsabilités œcuméniques sur le terrain.
Institut de Relations Internationales et Stratégique (Paris, France)
Comprendre les mutations religieuses aujourd’hui, vers une recomposition géopolitique du sens
Si le 21e siècle est religieux, c’est au prix de nombreuses transformations. Tiraillé entre un fondamentalisme de la divinisation du fait social et une individualisation du croire, le spirituel s’impose aujourd’hui comme une force politique, voire un acteur géopolitique incontournable. Le fait religieux s’accompagne d’une production de sens qui tend à progressivement s’imposer aux normes internationales. Le but affiché de cette formation est d’en comprendre les logiques et les enjeux.
Les religions dans les relations internationales
Au début du 21e siècle, le religieux s’est retrouvé à maintes reprises au cœur de conflits internationaux. Des attentats du 11 septembre 2001, à la réactivation des affrontements israélo-palestiniens à l’été 2014, en passant par les différents Printemps arabes ou encore l’avènement d’un « État » islamique en Irak et au Levant, les religions sont passées du statut d’objet des relations internationales à celui d’acteur des reconfigurations géopolitiques. Aujourd’hui, il n’est plus possible de comprendre les événements qui se produisent dans le monde sans tenir compte de cette dimension religieuse. Ainsi, le propos de ce cours tendra à saisir l’articulation entre le religieux et le politique, dans le domaine des relations internationales à travers un ensemble de phénomènes : mondialisation et identité, sécularisation et retour du religieux, progressisme et fondamentalisme, etc. Il s’agira d’étudier l’impact des systèmes de croyances sur les grands chantiers internationaux d’aujourd’hui, non seulement dans un contexte de tension et d’affrontement, mais aussi dans la perspective de l’apparition de nouvelles formes de solidarité internationale fondée à partir de normes religieuses analogues. La production de normes est, pour le Conseil américain du renseignement national (National Intelligence Council), la principale puissance des institutions religieuses. Elle pèse sur les débats publics et façonne le visage de nos sociétés contemporaines comme les débats sur le mariage pour les couples homosexuels ont pu nous le prouver. Outre une approche globale et conceptuelle de la problématique, nous analyserons la valeur symbolique des religions, en nous arrêtant sur cinq différentes traditions spirituelles : Islam, Orthodoxie, Évangélisme, Catholicisme et Judaïsme.
Institut de Théologie Orthodoxe Saint-Serge (Paris, France)
Histoire de l’Eglise en Occident
Aspects saillants de l’évolution de l’Église en Occident. La période carolingienne. La réforme grégorienne. La grande période scolastique. Réforme et Contre- Réforme. Quelques traits de la période contemporaine.
L’Orthodoxie en dialogue
Le dialogue œcuménique est-il véritablement en panne ? Cette question, récurrente au début du 21e siècle, n’a pas encore trouvé de réponse adéquate. Cependant, il apparaît que l’émergence du dialogue interreligieux a imposé un nouveau paradigme influençant jusque dans les rencontres entre chrétiens.
Dès lors, nous nous attacherons, à l’occasion de ce séminaire, à considérer la place et l’engagement de l’Église Orthodoxe dans le mouvement œcuménique, non seulement dans une perspective diachronique, mais nous nous efforcerons aussi d’analyser les enjeux ainsi que les limites des différents dialogues bilatéraux.